Je parle à ma mort.
Quant à la vie j’en jouis.
Pas encore trop.
Pas encore assez.
Et puis elle dit que sa naissance
Bien que puante me sera comme à tous
Le fardeau et le prix à payer
Ce corps qui jamais ne fut mien
Ce corps que j’habitais
Au point que seule mon image perdue implorait
Qui me fit vivre l’étrangeté du quotidien
Cette distance blessante
Le poids de la normalité forcée
Pour ne pas souffrir,pour ne pas trop tôt crever
Alors il faut taire,des siècles,des années
Puis pouvoir parler à sa mort
Lui dire la beauté
Qui même enfuie dort sous les années
Lui chanter la vie
Tous les plaisirs offerts,l’amour,la folie,l’amitié
Et lui crier un mot pour elle insensé :Liberté.

20 mai 2018 15h30

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